CAN 2018 (D): Vingt-sept joueuses privées

Audrey Bruneau, Audrey Deroin ou Laurine Daquin : ces trois internationales françaises devaient disputer à partir de dimanche  2 décembre 2018 bla Coupe d’Afrique des nations avec le Congo Brazzaville. Un pays avec lequel ces trois joueuses sélectionnées en équipe de France par le passé n’ont pas d’attaches familiales. Las, leur qualification n’a pas été acceptée par la fédération internationale. Selon nos informations, celle-ci a transmis vendredi une liste de vingt-sept joueuses interdites de participer au Championnat continental qui débute dimanche. Un énorme coup dur pour cette compétition

Si rapatrier des binationales se fait depuis longtemps, si faire venir une joueuse expérimentée par-ci par-là s’est déjà vu, cette CAN avait dépassé ces habitudes tolérées. Beaucoup de sélections africaines avaient pioché dans le réservoir du Championnat de France – et pas seulement. De manière grotesque, ont jugé certains, en particulier les dirigeants de la fédération française de handball

Cinq pays touchés

Ces derniers ont demandé à l‘IHF des contrôles précis des conditions, qui sont : l’athlète doit avoir la nationalité du pays pour lequel il joue (ce qui se fait avec des passeports) ; il ne doit pas avoir joué de match officiel avec une autre sélection ces trois dernières années ; ses parents doivent être nés dans ce pays, ou l’athlète doit y avoir vécu pendant plus de trois ans de suite.

À ce titre, cinq fédérations ont été touchées : la Côte d’Ivoire (trois joueuses), la Guinée (huit joueuses dont Tandjan et D. Sy), le Congo Brazzaville (cinq joueuses qui sont Deroin, Daquin, Bruneau, Jappont et Oliveira), le Maroc (quatre joueuses) et le Sénégal (sept joueuses). Ces noms appartenaient à des listes de vingt-huit données par les fédérations africaines mais ne figurent pas forcément dans les seize qui devaient participer au tournoi.