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CAN 2020 (M): Portrait Patrick Maubam Ogolong, le guerrier viking

A 26 ans, Patrick Maubam Ogolong , gardiend e but des Lions du handball du Cameroun prépare avec ses coéquipiers, la 24e CAN, Tunisie 2020.Meilleur garduen de but du Cameroun, il est un des espoirs de cette sélection.

 

De l’allure, comme une espèce d’assurance malsaine… La placidité d’un guerrier, le regard perçant, menaçant, agaçant. Une sérénité qui en bouche presqu’un coin. Mais derrière cette sérénité parfois mal déguisée, se cache un géant qui ne peut pas soutenir un regard pendant deux minutes. C’est lui, Patrick Ogolong Maubam (198 cm, 120 kg, 26 ans).  Le gardien de but de la sélection nationale de handball masculin du Cameroun est à sa cinquième année en stage chez les Lions du handball. Depuis sa première sélection en 2014, alors qu’on le comparait encore à ces gamins qui font encore pipi dans leur couches culottes, Patrick Ogolong Maubam a bien grandi. Au point que, pour ses coéquipiers, c’est Maggaiez (ndlr, en référence au gardien de but tunisien, Marouène Maggaiez)… Etrange et parfois hermétique, comme si le bombardement dont il fait dont il fait l’objet pendant des matchs a aidé à développer une attitude un peu maso.

Patrick Ogolong Maubam entre dans le handball en 2012. Il vit à Douala avec sa famille.  Joueur de football, il intéresse un coach : Abah Evegue. Les mots justes mais davantage les horaires d’entraînement de Camrail handball, vont définitivement aider à convaincre Patrick Ogolong de changer de trajectoire. Il va se lancer dans le handball et commencer une carrière à Douala avec Camrail handball, puis à Yaoundé. Moins de deux années de pratique, et voilà Patrick Ogolong convoqué chez les Lions du handball. L’équipe est  stage et prépare la CAN 2014. Il n’ira pas en compétition mais va se mettre tout de suite au travail.Travail tenu qui va lui ouvrir les portes de ses premières compétitions véritables avec les Lions du handball.

Avec ses coéquipiers, il vit comme à part. C’est pas le bonhomme qui prendra la parole avant un match ou entre deux pauses pour motiver. Il doit être en confiance, et c’est tout. C’est que, la confiance du gardien de but déteint souvent sur ses coéquipiers. Plus t’es nul, plus les joueurs de champ le seront aussi. Alors, il est important de mettre les points sur les « i » en défense. C’est d’ailleurs ses seuls moments de paroles pendant un match : quand il faut replacer ses coéquipiers. Le gardien de but camerounais de 26 ans est comparé au très héroïque gardien de but de la sélection tunisienne de handball, qui a fait trembler la France lors des Jeux olympiques, Rio 2016. Maggaiez avait héroïquement réussi 16 arrêts faisant peur aux  Experts (courte victoire de la France, 25-23). Comme son idole, Ogolong a été désigné deux fois « Homme du match » lors de la CAN 2018 au Gabon à Libreville.Champion du Cameroun 2019 avec les FAP, il a pu ravir le titre de meilleur devant des joueurs de champ, souvent des vedettes.

Ogolong veut être ce gardien moderne que les clubs s’arrachent. Il veut se donner les moyens pour jouer à Montpellier handball,en France,  le meilleur club selon lui. Il faut donc se mettre à l’école du handball moderne où l’on compte beaucoup de visionnage, de lecture de jeu, de mauvaise information communiquer à son adversaire pour gagner son face à face. Le gardien de but modern doit être un modèle dans les parades, explosif dans ses réactions pour fermer le plus grand possible et limiter au maximum le champ d’action de l’adversaire. Il doit être souple, plus souple que les joueurs de champ d’ailleurs mais surtout avoir une coordination presque parfaite entre les jambes et les bras… Ces atours, le guerrier Viking des buts camerounais, Patrick Ogolong Maubam veut les combiner pour être assis à la table des meilleurs.

Depuis le premier regroupement lancé le 20 novembre 2019, Maggaiez du Cameroun a pris le rythme d’une préparation à la Russe. « C’est un peu dur mais nous étions préparés à la difficulté dès le début. C’est la deuxième phase de préparation. Les exercices physiques auxquels nous sommes soumis, la course, deux fois par jour sont des éléments qui rendent le stage difficile et intéressant ». Debout dès 4h30, du matin ses journées  doivent commencer très tôt depuis le 20 novembre. Le sommeil dans les yeux parfois, le pas à la traine, une gorgée d’eau. Et hop, on est prêt pour la course matinale sur les hauteurs de Yaoundé. La course est prévue à 5 heures du matin avec le groupe. Le guerrier Viking des Lions s’y fait. Il sait que derrière ces sacrifices, ces séances d’entraînement ardues, se cache, un fruit savoureux dénommé : succès. Unique sportif de sa famille, même si sa mère, Marie Flore Bekolong lui confie avoir eu une carrière de handballeuse –une information que Patrick Ogolong prend avec des pincettes-, le portier des Lions du handball rêve de professionnalisme. Il rêve d’une belle et vraie carrière afin de recevoir de ses pairs, une fière chandelle.

 

 

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