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Patrick Ogolong Maubam, gardien de but de handball de la sélection du Cameroun.

CAN 2020 (M):Patrick Maubam Ogolong « Vraiment besoin d’une qualification pour le Mondial pour exister »

A Day With A Lion

Interview décalée avec Patrick Maubam Ogolong , gardien de but de FAP de Yaoundé, en stage avec la sélection nationale masculine en vue de la 24e coupe d’Afrique des Nations de handball masculin prévue du 16 au 26 janvier 2019 en Tunisie.

Raccourci

Age : 26 ans

Taille : 198 cm

Poids : 120 kg

Poste : Gardien de but

Main : Droite

Mère : Marie Flore Bekolong

Père : Jean-Marie Maubam

Etudes : Infirmier Diplômé D’Etat

Clubs : FAP de Yaoundé, Camrail de Douala

 

Meilleur joueur du championnat camerounais en 2019, quel a été ton plus beau match de la saison ?

Au Cameroun, c’était la finale du Play-Off contre Phoenix de Douala. Cette rencontre avait une saveur particulière. Il fallait absolument prendre la revanche contre cette équipe. J’ai fait des arrêts spectaculaires dont j’étais fier. Le plus bel arrêt était contre leur pivot. Après, sur le plan continental, c’était ce  match de Champion’s League contre Zamalek malgré la défaite. Nous avons su relever la tête compte tenu des années précédentes. Nous avons joué et perdu par deux buts pourtant, nous finissions parfois avec une dizaine de buts d’écart.

Tes débuts dans le handball…

C’était en 2012 avec Camrail handball. C’est Abah Evegue qui m’a convaincu de me mettre au handball. Il est venu  me chercher à la maison au regard de ma morphologie. Il m’a invité regarder un match. Je l’ai fait. C’est lui qui m’a moulé, qui m’a donné ce que je sais dans la discipline. En tant qu’ancien international, il a su être l’aîné qu’il fallait pour moi. Il m’a convaincu et je me suis laissé emportée par la discipline pourtant je jouais au football. Ce qui m’a intéressé avec le handball, ce sont les horaires d’entraînement. Au football, on s’entraîne très tôt le matin, à l’heure des classes. Or, au handball, on s’entrainait à la sortie des classes. J’avais le temps de m’entraîner c’est ce qui m’a définitivement motivé et convaincu.

Comment te retrouves tu dans les buts ?

(Sourire).Je suis pivot à la base quand je travaille avec Camrail handball. Seulement, un matin, nous avions match contre l’Université de Douala qui préparait les Jeux Universitaires. Le gardien titulaire de Camrail n’était pas là (ndlr, Poupy Ndjepa).Il fallait un joueur pour le remplacer. J’étais volontaire. J’ai joué. L’envie m’est venue. Depuis lors, je n’ai plus jamais quitté les buts.

Ton premier match en compétition officielle ?

C’était à Yaoundé lors de la saison 2012-2013.Le match, contre MINUH de Yaoundé, comptait pour la demi-finale de la coupe du Cameroun de handball masculin. Je m’en souviens encore très bien. (Silence, puis sourire). Ils nous avaient correctement battus ce jour. On avait bu la tasse. A l’époque, il y avait encore tous ces grands noms. C’était encore le grand MINUH avec le feu Patrice Hiol (ndrl, 11 fois champion du Cameroun avec MINUH, il est décédé en 2013), Billy, le gardien de but, Alex Yamo … Nous étions des gamins qui apprenions encore à jouer et qui faisions les premiers pas en compétition.

Ta première fois en équipe nationale ?

C’était en 2014. J’ai terminé, meilleur joueur cette année-là. Le coach m’a convoqué pour le stage préparatoire à la CAN. J’étais très jeune. J’ai été très bien accueilli par mes aînés. Je n’ai pas été frustré. Je n’avais pas raison d’avoir peur. Je ne suis pas allé à la CAN. J’ai été recalé et je n’ai pas regretté. Le staff a jugé que je devais encore attendre. Je devais davantage apprendre. Ce que j’ai fait.

Joueur avec lequel tu rêverais de jouer ?

Mon idole c’est le gardien de but tunisien, Marouène Maggaiez. Tout le monde le sait. C’est un excellent gardien. Ce qui me fascine chez lui, c’est son placement, sa façon de jouer, sa façon de jubiler après un arrêt. Je lui ai déjà dit qu’il est mon idole. La première fois, il était surpris. Nous échangeons tout le temps. Il m’a déjà donné ses maillots. Tout chez lui me fascine.

L’équipe dans laquelle tu rêves de jouer…

Je rêve de jouer à Montpellier handball en France. C’est une très belle équipe. Ce qui me plaît davantage, c’est qu’ils  sont déterminés, ils ne lâchent jamais rien tant que le match n’est pas terminé. Ils ont cette envie, ce Fighting-Spirit cher au Cameroun. Ils n’ont pas de noms ronflants mais ils sont rigoureux à Montpellier.

Comment tu prépares une rencontre ?

Avant un match, je prie, je ne parle pas beaucoup. Je n’ai pas la grosse tête. J’essaie de trouver au fond de moi, l’envie et la détermination nécessaires pour atteindre l’objectif du groupe : la victoire.

Quelle est la musique qui te met dans un match?

Avant un match, j’écoute beaucoup plus des chansons de l’artiste musicien ivoirien, Baby Philippe notamment son titre « Chevalier de Dieu ». Cette chanson me fait oublier le stressa d’avant match, me met dans le match.

Ton matériel de voyage ?          

Il y a d’abord ma bible. En plus de ma bible, j’emporte mon matériel de travail. Quand je sors du Cameroun, je n’oublie jamais cette gourmette offerte par ma maman. C’est un porte bonheur.

Sur le terrain tu es quel type de machine?

Une machine de guerre prête à tout pour le groupe. Le plus important, c’est le groupe. Ma force, c’est l’équipe.

Ta préparation d’avant match?

Je m’assure d’avoir pris tout mon matériel et mon porte bonheur offert par ma maman. Ensuite, j’essaie d’être la plus relaxe possible en gardant le calme.

Ta spéciale ?

Je sais envelopper les joueurs. La partie que j’utilise le plus c’est le haut du corps.

Qu’aimes-tu par-dessus tout?

Ce qui me plait dans le handball, c’est le spectacle. Quand on feinte un joueur, quand un gardien fait un bel arrêt, le public est en liesse. Il y a des beaux moments dans le handball.

Meilleur conseil qui t’a été donné ?

Le meilleur conseil est celui qui m’a été donné par un ancien gardien de but, entraîneur des gardiennes de but du TKC dames et de la sélection nationale féminine de handball. Le coach Nya Raymond m’a toujours dit de beaucoup plus travailler dans mes jambes. Au regard de mon gabarit, il me recommande de travailler dans mes jambes ce qui me permettrait d’être meilleur.

Quel pourrait être ton cadeau méga giga génial de cette fin d’année ?

Je souhaite que mon garçon, Yael, qui a 9 ans et qui fait le CEP cette année puisse le réussir. Je veux que ma famille et moi terminions l’année en santé. Pour l’équipe, je souhaite vraiment qu’à défaut de remporter la CAN, nous puissions nous qualifier pour le Mondial masculin.SI nous obtenons cela, nous aurons beaucoup réalisé. Parce que je ne sais pas ce qu’il adviendra de cette équipe en cas d’échec à cette CAN. Je ne sais pas si on va dissoudre cette sélection masculine de handball. Nous avons vraiment besoin d’une qualification pour le Mondial pour exister.

Quand tu ne passes pas tes journées sur les terrains de handball, quel est ton passe-temps ?

Je suis en famille. J’ai une fiancée, Bayiha Erica. Nous avons deux enfants Yael, 9 ans et Marie qui a 18 mois. Et je passe du temps à essayer de trouver du travail en tant que infirmier puisque c’est ma formation professionnelle.

 

Quels sont les mots que tu utilises le plus envers tes coéquipiers ?

Les mots que j’utilise généralement envers mes coéquipiers sont : les gars, il faut lever les bras. Il faut flotter.  Il faut être éveillé. Je répète cela tout le temps. Ils ont tendance souvent à s’endormir. Si les bras de vos coéquipiers sont baissés, vous recevrez les ballons de partout.

C’est quoi ta recette du succès ?

C’est le travail bien fait.

Ta devise ?

Ne jamais baisser les bras. Je le dis parce que j’ai des gens en face et autour qui comptent sur moi. Même si je suis mené, je ne dois jamais baisser les bras peu importe combien cela peut être dur. Si c’est dur pour moi, ça l’est aussi pour eux. Si j’encaisse, je sais que je vais arrêter des ballons qui me remettront dans le jeu.

Ton ambition à cette CAN ?

C’est de qualifier le Cameroun pour les Championnats du monde.

Entretien conduit par A.B.

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