CAN (D) 2018: “Je suis venue rester ”
Interview décalée avec Sonya Marlaine Nnomo, demi-centre de Dynamique Bokito, en stage avec la sélection nationale en vue de la CAN prévue du 2 au 12 décembre 2018 au Congo.Interview décalée avec la plus jeune joueuse en stage chez les Lionnes, convoquée pour la toute première en juillet 2018.
Raccourci
Age: 20 ans
Née: le 19 février 1998
Taille : 159 cm
Poids : 54,4 Kg
Poste: Demi-centre
Main: Droite
Parents : Marie-Aimée Mbezele et Etienne Zang
Clubs : Dynamique de Bokito, Fondation André Nziko, Dynamique de Bokito Juniors
Etudes : Deuxième année psychologie à l’Université de Yaoundé I
Cette année marque ta première année chez les Lionnes du handball. Quand on est convoqué pour un stage avec l’équipe nationale, quelle est la réaction immédiate à l’annonce ?
J’ai été convoquée pour la toute première en équipe nationale de handball dames à participer à un stage avec les Lionnes en juillet 2018. L’équipe effectuait son deuxième regroupement préparatoire à la CAN prévue en décembre au Congo. Après un match de championnat au stade Matéco de Yaoundé, l’entraîneur des Lionnes d’alors, Jean-Marie Zambo est venu vers moi, il m’a salué.Il m’a annoncé tout de suite que je serai parmi les joueuses qui travailleront avec lui quand l’équipe entrera en stage pour le deuxième regroupement de l’équipe nationale. J’étais très émue. A l’instant je voyais l’un de mes plus grands objectifs de l’année atteint à savoir : être appelée chez les Lionnes.
Comment s’est passée ton intégration dans cet univers nouveau ?
C’était assez facile de s’intégrer parce que ces joueuses sont des filles avec lesquelles j’ai joué ou contre lesquelles j’ai joué. Je prends le cas de Mossy Solle. Nous sommes coéquipières à Dynamique de Bokito et elle a toujours eu l’habitude de m’encadrer. Elle a facilité mon intégration ici. Je me suis facilement adaptée quoi !
Le premier jour de stage, comment c’était ?
C’était la première fois. Il y avait une pression certaine. C’était dur. Très dur même mais j’ai su retrouver le rythme. En fait je travaillais en me disant qu’il faut que je mérite ma place je donne tout depuis le premier jour. Je suis venue travailler pour sécuriser ma place dans cette équipe. Tout le monde se bat pour avoir une place pour le Congo ; moi aussi. Je ne suis pas venue pour un stage et repartir. Je suis venue rester.
Tu mesures moins du mètre 60, ta taille te crée parfois des complexes?
Certes, c’est un peu compliqué pour moi mais, j’ai mes atouts. Je suis rapide, je sais sauter très haut.je travaille beaucoup. Le fait d’avoir pratiqué d’autres disciplines est un atout parce que ça m’aide. Tous ces sprots combinés m’aident à développer un certain jeu. Bon, le poste auquel j’évolue n’a pas tellement besoin de taille mais davantage d’intelligence et de lucidité.
En dehors du handball, quelles sont tes occupations ?
J’aime dessiner, j’aime la musique , la lecture et j’aime aussi beaucoup chanté. Je suis choriste à la paroisse Saint Paul de Ndzong Melen (bourgade de Yaoundé), spécialisé dans le chant Grégorien. Je passe la majorité de mon temps à solfier des chants.
Quelles est ton équipe de rêve en Afrique ?
C’est l’Angola. J’aime les voir jouer. Elles se déplacent très vite, sont fortes et ont une grande technicité.
Quel est le meilleur conseil qu’on t’ait donné depuis que tu joues au handball ?
Etre prudente dans le monde du sport. User de sagesse.
Tu es casanière ou discothèque ?
Je suis bien rangée.je ne vais pas en boîte de nuit. Mes sorties se limitent à mes passages sur une bancs publics à regarder les gens tout en prenant du bon air.
Avant un match, à quoi penses-tu ?
Je ne pense à rien.je fais le vide absolu pour entrer dans ma rencontre. Ces moments sont stressants.
Avant de rentrer sur un terrain, on est toujours avant le match, respectes-tu un rituel précis ?
Je ne fais pas de signe de croix mais je prie intérieurement.
Si on t’embarque en aventure ce jour, quel matériel sportif emporteras-tu ?
Ma paire de tennis et quelques équipements.
Quel est ton surnom ?
En famille, on m’appelle « La vieille » parce que c’est la traduction de mon nom de ma langue vers le français. Chez les Lionnes, je n’en ai pas encore.
Quand tu observes cette équipe, staff y compris, qui remporterait l’Awards du meilleur comique ?
Sans hésiter, c’est le coach Magala, l’entraîneur adjoint. Il a toujours la vanne qu’il faut quand il faut. Il le fait à travers sa façon de danser, il lance des blagues.
En un mot, comment décris-tu la sélection en ce moment ?
Sérieux.
En un mot, quelle est la description du staff ?
Rigueur.
Quel pourrait être ton méga giga cadeau cette fin d’année ?
C’est être sélectionné parmi les joueuses qui iront représenter le Cameroun au Congo et remporter le trophée.
Quelle est ta devise ?
Santé, sainteté, science.