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CAN Handball (D), Cameroun 2020: Laeticia Pétronie Ateba, la « mitrailleuse »

Laeticia Pétronie Ateba Engadi, la joueuse de la Fondation André Nziko dans le championnat national du Cameroun espère participer pour la première fois à une phase finale de coupe d’Afrique des nations séniors dames.

 

Elle n’a que 20 ans mais la voir jouer ne vous donne plus envie de quitter les gradins. Laeticia Pétronie Ateba Engadi (177 cm, 68 kg), arrière gauche, demi-centre, bref joueuse multi tâche poursuit la préparation de sa deuxième compétition d’envergure avec la sélection séniors dames de handball du Cameroun. Logique pour l’ancienne capitaine des Lionnes juniors. C’est une espèce de petit caoutchouc qui sait faire mal quand elle monte. Chez les Lionnes, c’est la « Mitrailleuse » légère. Vous savez, cette arme

automatique qui rompt avec les mitrailleuses lourdes du début de la guerre, appelées à être statiques. Laeticia Pétronie Ateba Engadi vous rappelle ces profils angolais qui ont animé la sélection nationale de handball angolaise. Oui. Ces profils découverts par beaucoup en 2010 au Cameroun. D’ailleurs entre Luisa Kiala (arrière gauche) et Natalia Bernardo (demi-centre), difficile de s’entendre pour savoir à laquelle des deux elle se rapproche davantage.

Née et grandi à Nkoteng, c’est en 2010 que Pétronie découvre le handball. Elle est en classe de sixième, son enseignant d’Education physique et sportive semble percevoir ce potentiel. Très vite il la récupère. Il la façonne jusqu’à son départ de Nkoteng en 2018. Pétronie ne va pas chômer elle va être très vite récupérée par des encadreurs de Yaoundé. Elle n’a pas encore la finesse mais l’étudiante en Douanes et Transit à l’Institut Siantou à Yaoundé compte bien assurer le transit pour ses coéquipières, si elle est retenue.

Ateba a galéré en 2019 avec ses coéquipières de la sélection juniors. En travers de sa gorge, cette non qualification pour le Mondial de handball de la catégorie. Souvenir noir, amer qu’elle souhaite azurer  avec une participation à la 24e CAN de handball dames prévue du 8 au 18 juin au Palais polyvalent des Sports de Yaoundé. A la maison, pas le droit à l’erreur. Elle doit tout donner : la sueur du sang et des larmes. Mais pour y arriver, il faudra sortir du groupe B, se qualifier pour la suite, faire un parcours sans faute. Ateba ne joue pas que pour elle. Passionnée, elle joue certes pour le Cameroun mais surtout pour sa mère, de qui elle a hérité de la discipline. « Ma mèrea joué au handball, arrière comme moi mais n’a pas atteint le haut niveau pour des raisons personnelles. Je joue non seulement pour elle mais aussi pour ma famille. Ma mère n’a fait que prier, se battre, me montrer quelques techniques qu’elle maîtrisait pour m’encourager », propos empruntés à la joueuse de la Fondation André Nziko.

Laeticia Pétronie Ateba est un roc, capabe de planer, de défendre comme de survoler les défenses aussi hautes soient elles. A des moments, elle joue comme en apesanteur. Elle sait s’engouffrer dans des intervalles de la mort en attaque. Elle n’a pas peur du combat. « C’est un joueuse au potentiel certain », glisse sans plus, le sélectionneur des Lionnes du handball dames du Cameroun, Serge Christian Guebogo.  Laeticia Pétronie rêve de jouer comme et avec son modèle, Allison Pineau, arrière de l’équipe de France. Elle veut être celle que l’on qualifierait de « désosseuse en défense, capable d’épuiser les adversaires trois quarts d’heure durant, avant de les distancer à la cloche ». Dans son escarcelle en ce moment, des titres de championne du Cameroun, des trophées avec la sélection jeunes, une qualification aux Jeux Africains, mais rien de concret avec les Lionnes. Et cela, elle doit commencer à le travailler, le chercher et l’obtenir dès le 8 juin 2021, si elle fait partie des joueuses retenues par le staff technique pour la phase finale de la CAN.

Mais ce portrait presque dithyrambique ne doit pas masquer certaines lacunes et errements. Laeticia a besoin de quitter l’apesanteur pour rester focaliser sur les matchs. Ca va faire plaisir de rencontrer des adversaires africaines pour trancher avec le rythme des matchs thématique d’évaluation contre des équipes féminines et masculines du championnat local. Cela fera davantage plaisir parce que ce portrait, immatériel, deviendra tangible aux yeux de tous. Là, Laeticia Pétronie Ateba Engadi sera dans le duel, la confrontation, exercice adéquat pour briller, les ailes aux pieds.

 

 

 

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