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CAN handball (D),Cameroun-Jodelle Clariss Madjoufang : « Remporter la CAN, méga giga génial »

 

Interview décalée avec Jodelle Clariss Madjoufang, ailière des Lionnes du handball dames du Cameroun, en stage avec la sélection nationale en vue de la 24e édition de la coupe d’Afrique des nations de handball prévue au Cameroun du 8 au 18 juin 2021.

Nom : Madjoufang

Prénom : Jodelle Clariss

Âge : 27 ans

Date et lieu de naissance : 07/07/1993 à Baloum (Menoua, Ouest Cameroun)

Taille : 169 cm

Poids : 62 kg

Main : gauche

Poste : Ailière

Père : Kueda Pascal

Mère : Mene Béatrice

Clubs : Fap de Yaoundé (2021), Héritage (RDC,2019) ; Africa Sports d’Abidjan (Côte d’Ivoire,2018), TKC (2016), FANZ (2014), Dynamique de Bokito (2013), Centre de Formation Inter Stars (2006-2009)

Ancien club : TKC junior

Palmarès : Médiallée de Bronze CAN 2016…

 

 

 

Raconte-nous ta première fois à avoir touché à un ballon de handball…

Ma première fois avec un ballon de handball, c’était à l’école publique de Mendong (Yaoundé) lors des Jeux Fenasco. J’étais en classe de CE2. Les encadreurs du Centre de Formation, Inter Stars de Mendong m’ont observé et retenu comme cela. Après cette formation, j’ai enchaîné à Dynamique de Bokito. Et me voilà devant vous ce jour.

Ta première fois en équipe nationale…

J’ai été présélectionnée pour la première fois en 2009. C’était très bien. J’ai été bien accueillie. J’étais très jeune mais je n’ai pas eu la chance d’intégrer la tanière aussi tôt. J’ai été présélectionnée au moins six fois avant d’être enfin retenue en 2016 pour la première fois. C’était très bien car j’ai été repérée la même année par la République Démocratique du Congo.

Joueur ou joueuse avec lequel tu rêverais de jouer ?

Mon rêve a déjà été réalisé puisque j’ai joué avec elle, Mwesesa (NDLR, Christiane Mwesesa), alias Caillou. C’était elle mon idole.

Si tu étais une autre joueuse, qui serais-tu?

Si j’étais une autre joueuse (hésitation)… Ce serait Mwesesa, cette joueuse de la République Démocratique du Congo.

Sur le terrain, quel type de machine es-tu?

Je suis une machine à buts. Pour moi, inscrire des buts c’est l’essentiel. J’aime quand, à la fin d’une rencontre, j’ai fait ma part en inscrivant de nombreux buts.

Quelle est la musique qui te met dans un match?

C’est la Rumba congolaise et particulièrement, des chansons de mon préféré. Donc, avant une rencontre, j’écoute une chanson de Fally Ipupa.

Ta préparation d’avant match?

Je suis davantage focalisée sur la musique. Je suis dans la musique avant un match. Je m’éloigne de tout ce qui peut me distraire. J’écoute la musique tout simplement.

Tes chaussures de handball?

C’est des Hummel.

Ton pire souvenir en compétition ?

Mon pire cauchemar c’était à Praia au Cap Vert en 2018 lors de la coupe d’Afrique des Clubs champions. Lors d’une rencontre, je suis allée dans un intervalle, on m’a poussé du dos, j’ai réceptionné sur les genoux. C’était un match de gueule entre deux équipes congolaises. Je n’ai pas pu donner le meilleur de moi durant la rencontre. J’ai joué mais pas à fond parce que j’avais une douleur au niveau du genour pourtant l’équipe comptait beaucoup sur moi. Je n’ai pas pu donner le meilleur de moi. (Silence). Ça m’a fait mal.

Qu’aimes-tu par-dessus tout?

J’aime l’ambiance. J’aime quand les schémas marchent à merveille dans une équipe. Ça fait du bien de marquer en appliquant les consignes, dérouler le beau jeu, c’est faire plaisir au public.

Meilleur conseil qui t’ait été donné ?

Travailler à fond sans regarder derrière, savoir où on va, se faire plaisir et donner le meilleur de soi sur un terrain.

Quand tu étais plus jeune, y avait-il une handballeuse ou un handballeur  qui t’inspirait ?

Plus jeune, j’étais plutôt footballeuse. Par un concours de circonstances je me suis retrouvée dans l’équipe du lycée puis au Centre de formation.

Quel pourrait être ton cadeau méga giga génial de cette année 2021?

C’est vraiment être championne d’Afrique. Ce serait méga giga génial. Le 18 juin, je veux être au podium avec la médaille d’or.

Vous ne passez pas toutes vos journées sur les terrains de handball. Quels sont vos passe-temps ?

Les cinq dernières années, j’étais vraiment focalisée sur le sport. Cette année, je me suis lancée dans des business, du commerce quoi ! Avant, c’était un peu difficile d’allier tout cela.

En tant que sportive de haut niveau, vous devez avoir une hygiène de vie irréprochable… Est-ce le cas ? Ce n’est pas trop dur de restreindre le nombre de sorties ?

Bien sûr  que l’on doit avoir une hygiène de vie irréprochable. Quand on sait ce que l’on veut, on est obligé de faire certains sacrifices. On est obligé de s’abstenir de nombreuses choses, de regarder dans la direction  de l’objectif. J’ai passé trois années sans me rendre au Cameroun, loin de mes parents, loin des amis. Je ne mangeais et ne buvais que le handball. Pour arriver à cela, il faut l’hygiène de vie qui va avec.

Quels sont les mots que tu utilises le plus envers vos coéquipiers ?

C’est des mots d’encouragements comme : « Allez les filles » en battant les mains.

Un mot pour décrire le staff ?

Parfait.

Un seul mot pour décrire l’équipe ?

Meilleure.

Quelle est la différence la joueuse que tu étais lors de ta première sélection et celle que tu es devenue en 2021 ?

Lors de ma première sélection, je n’étais que la petite fille qui regardait que le Cameroun, le championnat du Cameroun, qui ne se référait qu’au niveau du Cameroun. La petite joueuse qui voulait jouer au championnat camerounais, qui ne regardait que ses aînées locales dans la discipline… Mon statut : cinq ans professionnelle dans une équipe, les compétitions auxquelles j’ai participé, les équipes pour lesquelles j’ai servi de renfort, me permettent de savoir que je suis devenue une joueuse dynamique qui a de nombreux objectifs. Je suis devenue plus forte et je regarde un peu plus loin.

C’est quoi ta recette du succès ?

C’est le travail. Je ne triche pas.

Ta devise ?

Concentration-travail,discipline.

 

 

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