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Championnat monde (F): « A un moment, j’ai eu  l’impression que l’Allemagne s’éloignait »

Anne-Michelle Essam, arrière des Lionnes indomptables du handball, parle de la période difficile, traversée avant l’obtention de son visa pour l’Allemagne dans une interview accordée à la Fédération camerounaise de handball. La joueuse a quitté le Cameroun au petit matin du 22 novembre en direction de la Pologne.

Avez-vous eu peur  de ne pas vous rendre au  23e championnat du monde  de handball féminin, Allemagne 2017? Comment avez-vous géré cette période où votre visa d’entrée dans la zone Schengen tardait à être produit par l’ambassade d’Allemagne au Cameroun ?

Pendant la préparation à Yaoundé, j’étais avec toute l’équipe, jusqu’à ce que les filles prennent leur vol. Il y avait ce stress, cette petite peur. Je m’interrogeais : Le visa sortira-t-il ou pas ? A un moment donné, j’ai vraiment eu  l’impression que l’Allemagne s’éloignait de moi. J’ai recouvré l’optimisme parce que j’avais le soutien de la fédération qui faisait tout pour que ça marche et celui de mes coéquipières. Tout le monde me disait que les choses finiraient par s’arranger. C’est ce qui me motivait à m’entraîner sans véritablement me focaliser sur ce problème d’acquisition de visa. Lorsqu’on est compétiteur, on est habitué à vivre ce genre de stress. Nous essayons à ce moment de prendre les choses calmement en se disant que c’est un peu comme si l’on va disputer un match d’ouverture…Le stress était là. On ne restait pas déconcentré sur la préparation. Le coach n’arrêtait pas de me motiver…Donc je me suis dit que c’est le match contre l’Allemagne qui avait commencé. Il fallait garder les nerfs solides pour ne pas flancher.

Où avez-vous trouvé la force de tenir, certes, il y avait le soutien de la fédération, de vos coéquipières et du staff technique ?

Je suis allée puiser cette force dans mes passages en équipe nationale.mon vécu avec ce groupe m’a beaucoup apporté. J’ai vécu quelque chose de fort et de formidable avec mes coéquipières qui me communiquaient une telle énergie positive que n’en revenais. En stage, nous étions au courant de tout et nous soutenions mutuellement. J’ai été avec elles pendant leur départ. Depuis leur arrivée en Pologne, elles n’arrêtent pas de m’appeler ; de me dire : « Allez Mich, on t’attend ». Elles et d’autres ont prié pour moi, je leur suis profondément reconnaissante.

Quand on vous a annoncé le dénouement de votre dossier quelle a été votre réaction ?

Le consulat m’a appelé. Ils m’ont demandé de passer. J’ai levé les yeux vers le ciel, j’ai rendu grâce à Dieu à travers une prière. Je suis arrivée. Avant d’être reçue après avoir patienté pendant 15 minutes, j’ai commencé à me demander si ce n’était pas un faux numéro qui m’avait appelé. Je me suis dit que j’espère que c’est vraiment le consulat et que les choses ont marché. Après ce tem :pas d’attente et de stress, j’ai reçu mon passeport. J’ai fait un signe de croix. La personne que j’ai appelé en premier c’est mon coach. Je lui ai dit : « c’est  bon ». Je dis merci particulier au président de la Fédération camerounaise de handball qui a donné de tout son temps, toute son énergie, pour que je puisse obtenir ce visa.

« J’ai toujours été une guerrière »

Anne-Michelle Essam, garde la positive attitude malgré les aléas liés à l’obtention du visa d’entrée dans la zone Schengen en vue du 23e championnat du monde féminin.

Compreniez-vous ce que l’on vous reprochait ?

Si. J’ai compris ce que l’on me reprochait après le deuxième refus parce qu’il a fallu que le président de la fédération soit dur envers l’IHF qui a répondu par un courrier en expliquant ce qui avait d’incohérent dans mon dossier. Ce n’est qu’à cet instant que l’on a compris où résidait l’erreur, de quelle nature elle était. Cette erreur matérielle a été réglée le plus tôt possible par la suite.

Vous allez rejoindre vos coéquipières qui ont commencé le boulot lundi 20 novembre en Pologne. Quel sera votre degré d’implication ?

J’ai toujours été une guerrière dans ma vie et pour mon pays. Je vais travailler et me battre avec toute m’énergie possible pour être meilleure après cette épreuve psychologique. Je vais aider mes coéquipières, mes encadreurs, à donner le meilleur, à ne pas être ridicules en Allemagne.

 

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