Championnat monde (F): « Les filles étaient comme timorées »
Le sélectionneur national des Lionnes du handball, Jean-Marie Zambo et les joueuses Jacquy Yanick Baniomo et Berthe Abiabakon Onoukou reviennent sur la défaite du Cameroun (21-34) contre la Serbie lors de leur deuxième match du groupe D du 23e Mondial féminin, Allemagne 2017.
« Les filles étaient comme timorées »

Jean-Marie Zambo, sélectionneur des Lionnes du handball du Cameroun.
« Le bon visage du Cameroun s’est présenté en deuxième partie du match contre la Serbie parce qu’au début, les filles étaient comme timorées et ne respectaient pas les consignes données à savoir : stopper les enchaînements rapides des Serbes dès le départ. Cela nous a valu neuf contre-attaque en début de match et huit but d’affilée. Cela a refroidi le groupe. Il fallait les remettre dans un état psychologique qui leur permettait de revenir dans le match. Pour cela, j’ai dû prendre un temps mort pour remettre les choses en place et là, nous avons commencé à réduire le nombre de contre attaques adverse en leur imposant un jeu placé. A la deuxième partie, elles ont fait un respect stricte des consignes données. Du coup, la défense a changé et cela a été difficile pour les Serbes de mieux s’exprimer. Au regard des groupes, le groupe D regorge des grosses pointures. Ce sont des équipes très difficiles à manœuvrer. Pour la suite, nous allons essayer de jouer avec les types de défenses que nous mettons en place créent beaucoup de difficultés à ces grandes équipes. Il faut noter que nous sommes aussi un peu plus athlétiques et physiques. Contre les Pays-Bas, nous croyons pouvoir faire la différence. Ces vice-championnes ont perdu contre la Corée du Sud au premier match. Rien ‘exclu que nous soyons à cette hauteur.Nous sommes arrivés ici pour montrer au monde que nous savons jouer au handball en Afrique et surtout au Cameroun.»
« Nous n’étions pas assez échauffées »

Jacquy Yanick Baniomo, Gencusak Spor Klubu, Turquie.
« Si nous avons pris neuf but d’écart d’entrée dans ce match contre la Serbie, je crois que c’est simplement parce que nous n’étions pas assez échauffées. A la deuxième mi-temps, nous avions l’impression de disputer notre première mi-temps et à la fin du match, nous étions toujours engagées mais, désolée, le match était terminé. Nous n’avons ressenti aucun complexe lors de cette rencontre. Nous avons même eu un score égal à un moment. Il y avait quelque chose de faisable. En deuxième mi-temps, la Serbie était en baisse de régime, tout le contraire de mes coéquipières et moi. Au premier match, nous avons eu une bonne entame contre l’Allemagne et au second, c’est à la deuxième mi-temps. Je suppose que ces deux matchs doivent nous servir de leçon et que lors du troisième, nous n’aurons plus droit à l’erreur. Nous allons pousser le bouchon un peu plus loin contre les Pays-Bas. »

Berthe Abiabakon, gardienne de but, La Roche Sur Yon, Vendée, France.
« Nous avons tout simplement mal commencé cette rencontre »
« Nous avions comme, un peu peur en début de match. Je me demande bien ce qui s’est passé. Les joueuses n’étaient pas bien échauffées ? L’entrée dans le match a-t-elle été mal négociée ? La Serbie n’était pas au dessus de nous. Nous avons tout simplement mal commencé cette rencontre. J’ai senti une équipe en deuxième mi-temps. Les filles ont bien défendu. Il y avait vraiment le repli, al détermination. Si nous avions commencé le match ainsi dès le départ ; nous n’aurions pas pris neuf buts. Le Cameroun a bien commencé la compétition. Nous devons nous reprendre. Il y a vraiment quelque chose à prendre pour le Cameroun dans ce Mondial. Nous devons nous donner à fond pour espérer le deuxième tour. »