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Claudia Eyenga : “ J’ai raté deux balles de match en 2015 ”

Interview décalée avec Claudia Eyenga (Jossy Claudia Djong Eyenga), internationale de handball féminin du Cameroun, en stage avec la sélection nationale en vue de la CAN prévue du 8 au 18 juin 2021 à Yaoundé.

Raccourci

Age: 30 ans

Née: 11 avril 1991 à Yaoundé

Taille : 165 cm

Poids : 67 Kg

Poste: Ailier

Main: Droite

Parents : Pauline Oyana (mère),  Sylvain Djong Gon (père)

Clubs : Africa Sports d’Abidjan, Fap de Yaoundé, TKC de Yaoundé

Etudes :  BTS en Ressources Humaines et Communication

Surnom : Jack Bauer

Palmarès: Médaillée d’argent Jeux Africains, participation au championnat du monde (Allemagne 2017)

 

Raconte-nous ta première fois en équipe nationale…

Ma première convocation chez les Lionnes c’était en 2011, éléiminatoires des Jeux Africains. Puis, en 2014, le Cameroun préparait la CAN, Alger 2014. J’étais joueuse de FAP de Yaoundé. C’était ma première sélection , bien sûr j’étais excitée mais je suis arrivée en retard lors du tout premier regroupement auquel je devais participer avec l’équipe. J’avais un examen à passer à la période où le stage débutait. Contre toute attente, quand je suis arrivée,  les filles étaient contentes de me voir. J’ai directement senti que j’étais vraiment aimée et que je leur manquait. C’était un beau moment pour moi.

Une quatrième CAN alors que la saison en club n’est pas encore terminée ?

Ce sera effectivement ma quatrième CAN avec les Lionnes indomptables du Cameroun si je suis retenue. La saison 2021 n’a pas été facile pour mon club (NDLR, Afric Sport d’Abidjan) et moi parce que la formule du championnat a été modifiée, nous avons eu un peu de matchs. A un moment, nous étions vraiment fatiguée du coup, nous n’avons pas pu être championnes de Côte d’Ivoire cette année. Mais, tout n’est pas terminé puisque la coupe ne s’est pas encore disputée. Nous ne comptons pas faire une saison blanche et espérons remporter au moins ce trophée de la coupe dont la compétition est prévue tout juste après la CAN.

Quelle est la scène la plus mémorable de ton passage en sélection ?

C’est la fin du match contre l’Angola en finale des Jeux Africains, Brazzaville 2015. J’ai raté deux balles de match en fin de rencontre. Nous avons perdu. J’ai pleuré comme jamais. Cette scène est restée gravée là, dans ma mémoire. Je ne l’oublierai jamais.

Quelle est la joueuse la plus forte que tu as côtoyée jusqu’ici ?

La joueuse la plus forte rencontrée sur mon parcours est Julie Touali, internationale ivoirienne, qui a pris sa retraite.

La joueuse la plus drôle de la sélection camerounaise ?

C’est inévitablement Jasmine Yotchoum. Elle sait trouver le mot pour faire rire, malgré son air sérieux, elle a la blague au bout de la langue.

Si tu devais être une autre joueuse en une journée, qui serais-tu ?

Si je devais être une autre joueuse (NDLR : sourire), ce serait  Touali Julie.

Claudia-Jossy-Eyenga-demi-centre-des-Lionnes-du-handball-du-Cameroun-joue-son-rôle-même-en-dehors-de-laire-de-jeu.

Avec qui rêves-tu jouer dans la même équipe ?

Je rêve de jouer avec Stine Oftedal arrière norvégienne.

Quel est ton matériel de voyage ?

Je ne voyagerai jamais sans mon serre-poignet vert-rouge-jaune.

Tes chaussures de hand ?

C’est des tennis adidas. C’est une marque adaptée au handball qui fabrique des chaussures légères.

Ta préparation mentale avant un match se passe comment?

Ma préparation mentale passe par la prière. Je recommande la rencontre au Seigneur et une fois en route pour le terrain, j’écoute la musique religieuse.

Une chanson qui te met dans un match ?

Le titre « J’ai besoin de toi » de Lab’l (NDLR : chanteuse camerounaise).

Quel type de machine es-tu sur le terrain ?

Sur le terrain, je suis une sacrifiée en quelque sorte. Je me jette sur toutes les balles, je fonce sans toutefois m’arrêter.

Quelle est ta devise ?

Ma devise c’est gagner quel qu’en soit le prix dans les règles bien sûr.

Quel serait le cadeau méga génial que l’on pourrait t’offrir cette fin d’année ?

Un geste que tu rates tout le temps ?

Paradoxalement, c’est le lobe parce que lorsque je ne l’exécute pas bien, je le manque.

Quelle est ta plus grande fierté sur un terrain ?

Ma plus grande fierté sur un terrain est de gagner un match et d’avoir la sensation d’avoir donné le meilleur de moi.

Quel est ton modèle de jeunesse dans le handball ?

Mon modèle de jeunesse est Eke Bissono, ancienne internationale camerounaise.

Quel est ton joueur préféré ?

Mon joueur préféré est Nicolas Karabatic.

Quel est le meilleur conseil qui t’ait été donné ?

Le meilleur conseil qui m’a été donné est de ne jamais se décourager, toujours y croire qu’importe les difficultés.

Qu’aimes-tu dans le handball ?

J’aime le jeu dans sa globalité.

Ce que tu détestes ?

Je déteste l’échauffement.  C’est le moment le plus fatigant car il faut mettre tout en mouvement.

Un qualificatif pour décrire les coaches ?

Rigoureux.

Un mot pour décrire l’équipe ?

Fantastique.

La CAN 2020 à Yaoundé, du 8 au 18 juin 2021?

La Coupe d’Afrique des nations dames 2020 est dans ma tête depuis le jour où le Cameroun a été désigné. Je me dis, c’est le moment où jamais de réussir l’exploit. De briser le mythe, d’être championnes d’Afrique parce que jouer à domicile, ça met plus de pression de bien faire, la pression de mal faire et de passer à côté, ça galvanise plus. C’est un moment qui est dans ma tête. Nous sommes conscientes de ce qui nous attend. Il va falloir travailler encore plus que les années précédentes parce qu’il faudra prouver que nous pouvons être championnes. De justesse, nous perdons toujours les finales contre l’Angola. Nous allons briser ce mythe. Ce sera ma plus grande satisfaction. Malgré nos bons résultats souvent, je ne suis pas satisfaite. Ce titre de championne d’Afrique, c’est ce qui manque à mon bonheur tout entier. Avec le staff technique, nous allons nous donner

Quelle est la différence entre Claudia Eyenga de 2016 et celle de 2021 ?

La différence est que je suis devenue maman de deux magnifiques bébés :  Leila Johanne Diabate Oyana et Youssouf Ismaël.

Quelle est ta clé du succès ?

Ma clé du succès est d’abord de croire en Dieu qui a donné à chacun son ciel et le travail dur à l’entraînement.

Un message à l’endroit de vos supporters ?

Je demande à nos supporters de croire en nous, de nous porter en prière et de ne pas douter de ce que nous pouvons faire.

2 Responses

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