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Clubs vainqueurs de coupe (M) : «  Bien travailler à la base »

Plusieurs semaines après le retour des clubs masculins camerounais de la 34e édition de la coupe d’Afrique des clubs vainqueurs de coupe, Egypte 2018, Luc Ntsama Balla, entraîneur adjoint de MINUH handball livre les raisons de ces performances à demi-teinte des clubs masculins camerounais.

Luc Ntsama Balla, entraîneur adjoint de MINUH handball: « Pour le moment, nous n’avons pas encore le niveau ces équipes-là. »

Comment appréciez-vous, le parcours des équipes camerounaises messieurs à savoir : MINUH et FAP,  au 34e championnat d’Afrique des clubs vainqueurs de coupe en Egypte ?

Je vais commencer par l’équipe que j’entraine, MINUH. Nous sommes satisfaits de notre parcours dans la mesure où nous avions un groupe très jeune. Comparativement à l’an dernier, nous perdu huit joueurs clés de notre effectif. Au regzrd du rajeunissement de nos rangs, notre objectif dans cette compétition était d’aller le plus loin possible. Nous avons donc mis l’accent sur l’organisation offensive et défensive. Lors de ce championnat, nous avons joué quatre matchs, nous avons gagné deux et perdu deux. Nous étions dans la poule de la mort, parce que les deux premiers de cette poule ont joué la finale. Nos joueurs ont donné le meilleur d’eux-même.  Nous avons eu de très bonnes choses sur le plan offensif et sur le plan défensif. Cela augure des lendemains meilleurs. Du côté de FAP, c’est l’ossature de l’équipe nationale, ils ont fait cette compétition avec au moins dix joueurs de l’équipe nationale. Cela voudrait dire qu’ils visaient haut et même selon les propos de leur entraîneur en quittant le pays, FAP visait au minimum le podium. Pour ma part FAP, pouvait aller plus haut que les quarts de finale. Malheureusement, ils ont tout donné lors de leur troisième match de poule contre les Egyptiens et en quart de finale, ils n’avaient plus d’énergie. Mais cela pourrait aussi s’expliquer par la blessure lors du troisième match, de leur meilleur joueur, Bindzi, qui représente 30% du potentiel de FAP. Il y aussi ce carton rouge écopé par  leur gardien de but, Ongolo pendant le quart de finale. Ongolo représente à lui seul 70% de la force du groupe. Avec l’absence de ces deux meilleurs joueurs de l’équipe, ils n’ont pas pu franchir le cap des quarts de finale.

En regardant ces deux équipes jouer, leurs niveaux de jeu, les performances sur le terrain. Est-ce qu’il y’a eu des surprises lors du tournoi ?

Vous savez, dans toutes compétitions, il y’a toujours des surprises.  A MINUH par exemple, nous avons été agréablement surpris par le niveau de jeu du groupe. Nous ne nous attendions pas à une certaine fluidité dans le jeu vu qu’on avait perdu huit de nos titulaires et que nous étions en pleine reconstruction. Les Egyptiens, Marocains et Ivoiriens ont apprécié notre jeu. Nous avions l’équipe d’Afrique noire qui manipulait le mieux le ballon. Honnêtement, c’était très intéressant à voir. Après notre match contre le Gabon, les Ivoiriens nous ont fait une haie d’honneur par rapport à cette qualité de jeu.

Lorsque vous regardez les différents demi-finalistes chez les messieurs, pensez-vous que auraient pu faire mieux ?

Faire mieux ? C’est trop dire. Vous savez , le niveau est très relevé en handball masculin. Vous voyez, les deux finalistes étaient deux équipes d’Afrique blanche. Pour le moment, nous n’avons pas encore le niveau ces équipes-là. Mais avec le temps et le travail, tout doucement, nous évoluons. Contre les Libyens, nous avons perdu avec l’écart de cinq buts seulement pourtant, cette équipe était une sélection des meilleurs où l’on retrouvait, les Tunisiens, les Algériens, les Egyptiens et les Libyens eux même. Contre Al Aly, nous avons perdu de treize points alors que cette équipe c’est l’une des meilleures équipes africaines. Sur le plan continental, il y’a Al ahly et Espérance de Tunis. Nous avons été très forts en perdant de treize buts seulement, parce que non seulement c’est une très bonne équipe, mais on n’avait que neuf joueurs, un gardien et huit joueurs de champs donc ça n’a pas été facile. A la mi-temps contre Al Ahly, nous n’étions menés que de deux buts, la différence a été faite à la fin de la deuxième mi-temps.

Vous avez parlé de niveau de jeu, est ce qu’on peut penser à former une seule équipe constituée des meilleurs joueurs camerounais pour espérer rivaliser avec les autres ?

Je ne pense pas que ce soit cela la solution.  Vous savez, tout part de la base. Pour éviter d’avoir ces problèmes de fondamentaux, il faut bien travailler à la base. Je prends un exemple, chez les dames, l’équipe qui a gagné a disparu de la compétition pendant quatre ans et pendant ces années, elle travaillait et cette équipe a gagné alors que toutes ses joueuses avaient moins de vingt-deux ans chacune. Donc, tout part de la formation. Il faut qu’on repense notre politique sportive. La priorité doit être donnée aux jeunes, il faut des tournois jeunes, des centres de formations.

Entretien conduit par Wilfried Ondoa

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