Darly Nyama : « Contre Fanz, ce n’est pas la victoire à tout prix »

A peine sa carrière arrêtée l’an dernière que Darly Nyama a filé sur le banc de touche de MINUH handball messieurs, son club de cœur. Dans l’équipe, il a grandi, muri, maintenant, c’est le moment de passer la main. Adjoint de Sanam, coach principal du club, c’’est lui qui tient les commandes en son absence.  Dans une Interview, Darly Nyama parle de la rencontre de la deuxième journée aller du championnat national de handball masculin du samedi 24 mars 2018 à Yaoundé.

 

Comment va MINUH depuis la première journée du championnat ?

L’équipe MINUH handball messieurs se porte bien. Nous sommes dans un bon état d’esprit. Depuis le 3 janvier que nous avons repris l’entraînement, tout avance sans véritable problème. Comme partout ailleurs, nous avons commencé par la préparation physique spécifique avant de nous atteler maintenant sur les combinaisons, la technique et les tactiques de jeu depuis trois semaines déjà. Même si, l’on peut constater que les joueurs n’ont pas encore totalement digéré la phase physique.

Peut on en savoir sur vos objectifs pour la saison 2017-2018 après avoir perdu deux finales la saison dernière ?

Nos objectifs restent les mêmes que ceux de l’année dernière à savoir : décrocher  au moins un titre. C’est vrai que tout dépendra aussi de l’évolution du travail. L’an dernier nous avons perdu deux finales. C’est vrai que cela révèle notre constance dans les différentes compétitions l’année, mais ce n’est pas moins regrettable, nous aurions aimé remporter au moins un titre. Cette année nous allons donc essayer de redresser le tir afin d’être meilleurs. Cette année c’est vrai que qu’on a un certain nombre de joueur, mais c’est une nouvelle dynamique et on espère que la philosophie que nous allons mettre en place va prendre corps et que d’ici la fin de saison nous aurons des résultats positifs. FAP nous a battus à deux finales l’année dernière parce que l’équipe a une constance au niveau de leur effectif alors que nous ne parvenons pas à garder le même effectif.  Pour cause, les joueurs courent vers un El-Dorado. Donc vous voyez que c’est compliqué de pouvoir atteindre les objectifs à longs et moyens termes si chaque année il faut changer les joueurs.

Parlez nous justement de votre effectif…

Parlant de notre effectif, nous avons essayé de rajeunir l’équipe en prenant des joueurs qui viennent des divisions inférieures. Ce sont des jeunes qui n’ont jamais joué le championnat d’élite. Nous comptons en faire de grands joueurs pour l’avenir. Mais parmi les nouveaux nous avons Jackson Fokou qui vient de la Fondation André Nziko. Il pourra nous apporter à partir de son expérience. En revanche, nous avons perdu en ce début de saison des joueurs comme les deux pivots,  Peniapen Djibril Daouda et Marafa Gabba (vice capitaine) en plus de  Bassoben. Malgré ce jeune groupe, nous pouvons assurer que notre première journée s’est bien passée parce qu’on voulait roder l’effectif et  on a réussi à le faire. Nous sommes toujours en rodage, on essaye de pouvoir mettre en place une assez bonne organisation offensive. Pour l’instant ce n’est pas encore ce qu’on veut, mais d’ici quelques semaines ça se ferra.

Quid de ce match de samedi contre la Fondation André Nzioko ?

La Fondation André Nziko, notre adversaire de demain (samedi 24 mars 2018, NDLR) est une équipe qui joue toujours les premiers rôles donc une assez bonne équipe. Une équipe constante. Elle a chaque année de bons joueurs, ils viennent soit de FAP, soit de MINUH. Alors, c’est un match qui va se jouer, on ne viendra pas certes pour perdre, mais notre objectif pour ce match n’est pas la victoire à tout prix. La chose la plus importante pour nous sera de savoir comment est ce que nos joueurs se sont comportés par rapport aux organisations que nous mettrons en place. Est ce qu’ils les assimilent facilement, est ce que face à un adversaire différent, ils s’en sortent ? Nous préparons ce match en essayant d’imaginer les différents scenarii de l’adversaire. C’est vrai que les deux équipes se connaissent déjà pour s’être déjà croisées plusieurs fois lors des éditions précédentes du championnat national de handball masculin.

Propos recueillis par Wilfried Ondoa