Interview décalée avec Jacqueline Mossy Solle, pivot de la Fondation ANdré Nsiko, en stage avec la sélection nationale dames du Cameroun en vue de la 24e coupe d’Afrique des nations, Cameroun 2020 prévue du 8 au 18 juin 2021 au palais polyvalent des Sports de Yaoundé.

Raccourci

Age : 35 ans

Née le : 29 juillet 1985

Taille : 174 cm

Poids : 65 kg

Poste : pivot

Main : Droite

Parents : Jacqueline Mossy (mère), Samuel  Etime Solle (père)

Etudes : Professeur d’Education Physique et Sportive

Clubs : Fondation André Nziko,  Dynamique de Bokito, TKC de Yaoundé, FAP de Yaoundé, INJS de Yaoundé

 

Ta première fois en équipe nationale ?

J’étais toute jeune. C’était en 1999, j’avais 14 ans, et j’avais eu l’honneur d’être présélectionnée suite à mes performances lors des matchs du championnat et de la coupe du Cameroun. J’avais eu la chance de rencontrer des joueuses de grande envergure. C’était comme un jeu. A l’âge de 14 ans, y être appelé c’est vraiment fort. C’était for pour moi.je ne savais ce que c’était l’équipe nationale. J’ai trouvé des mamans. Et ces mamans  m’ont reçu comme un nouveau-né. Elles se sont occupées de moi, elles m’ont lavé, habillé, nourri. Elles m’ont prodigué de nombreux conseils. C’est grâce à elles que je suis la joueuse que je suis aujourd’hui.je suis  fière d’avoir participé à l’émancipation du handball camerounais avec ces mamans-là.

Joueur ou joueuse avec lequel tu rêverais de jouer ?

Mon rêve c’est de jouer avec Stine Bredal Oftedal, la demi-centre Norvégienne.

Si tu étais une autre joueuse qui serais-tu?

Je serai Stine Oftedal  (NDLR : Stine Bredal Oftedal), la demi-centre norvégienne.

Sur le terrain tu es quel type de machine?

Une machine  à tout faire pour réussir.

Quelle est la musique qui te met dans un match?

C’est la musique religieuse qui me permet de mieux préparer mon match, qu’importe le titre.

Comment tu prépares une rencontre ?

Je prépare mes rencontres sur plusieurs aspects, physique, techniques, tactique, mental et surtout spirituel. Je fournis de gros efforts pour concilier cela avec mes entraîneurs et mes coéquipières.

Ton matériel de voyage ?          

Mon sac dans lequel on retrouve  ma tennis, mes collants, mon matériel musical, ma bible, ma tablette, ma trousse de toilette. Des petits trucs pour rester coquette quoi !

Ta préparation d’avant match?

Je m’assure d’avoir pris tout mon matériel et mon équipement. Ensuite, j’essaie d’être la plus relaxe possible.

Tes chaussures de handball?

J’aime jouer avec des chaussures qui attirent  l’attention et qui sont appropriées pour la discipline.

Ton geste technique préféré ?

Mon geste technique préféré c’est la passe. C’est la qualité de la passe qui fait la différence dans le jeu.

C’est quoi ta spéciale sur le terrain? 

Ma spéciale sur le terrain, c’est le geste technique qui nous dépasse souvent : le tir. Quand je réussis à tirer et à marquer, je suis très contente. C’est un geste technique qui s’acquiert dès l’école de handball. Du coup, si on ne l’acquiert pas à l’école de handball, il me sera difficile de pouvoir tirer tout le temps et marquer.

Ton pire souvenir en compétition ?

Mon pire souvenir en compétition était avec les Lionnes en 2004 où nous n’avons pas pu gagner  contre l’Angola en finale de la CAN.

Qu’aimes tu par-dessus tout?

J’aime être sur le terrain à jouer. J’aime gagner, j’aime transmettre mes connaissances aux handballeurs parce que c’est beau d’aider tout monde et de voir ces personnes progresser.

Que détestes-tu? 

En handball je déteste la musculation parce que ça nous déforme un peu, ça réduit nos formes féminines. Je n’aime vraiment pas la musculation. Je déteste aussi la tricherie pendant les entraînements et lors des rencontres

Meilleur conseil qui t’ait été donné ?

Le meilleur conseil est celui qui m’a été donné par le coach Marius Mouté, de regrettée mémoire. Il me disait toujours : « Souffrir à l’entraînement et sourire le jour du match ».

Quand tu étais plus jeune, y avait-il une handballeuse ou un handballeur t’inspirait ?

La joueuse que j’ai toujours eu envie d’imiter est Dooh Soppo dit Abo Yoyo, avant-centre  comme moi pour son beau jeu. Elle apportait une touche personnelle dans son jeu et cela aidait ses coéquipières. C’était une joueuse très technique. Sur le plan physique (inspiration), elle était bien aguerrie.

Quel pourrait être ton cadeau méga giga génial de cette année ?

Ce cadeau représenterait le bilan des efforts positifs fournis et handball cela ne peut être que de remporter le trophée de la CAN 2018 qui nous qualifie pour les championnats du monde.

Quand tu ne passes pas tes journées sur les terrains de handball, quel est ton passe-temps ?

En tant qu’épouse  (NDLR : mariée à Charles Kouoh Kotte), mes passe-temps son ma famille et mon boulot.

En tant que sportive de haut niveau, tu dois avoir une hygiène de vie irréprochable…

Oui. L’hygiène de vie pour moi est l’une des principales sources des performances.IL faut donc tout faire pour avoir une bonne hygiène de vie.

Ce n’est pas trop dur de restreindre le nombre de sorties si c’est le cas?

Non. Du tout. Quand on veut du résultat positif, il faut consentir aux sacrifices qui vont avec.

Quels sont les mots que tu utilises le plus envers tes coéquipiers ?

Les mots que j’utilise généralement envers mes coéquipières sont : travail collectif, détermination, communication , refus de perdre, encouragement mutuel, entraide.

Si tu es retenue pour la CAN, quel serait ton rêve pour le Cameroun ?

Mon rêve, si je suis retenue pour cette CAN  séniors dames prévue Cameroun est que le Cameroun remporte le trophée. Je veux remporter ce trophée pour l’offrir à mama Chantoux (NDLR : Chantal Biya, première dame du Cameroun).

Un mot pour décrire le staff ?

Dynamique.

Un seul mot pour décrire l’équipe ?

Mental.

C’est quoi ta recette du succès ?

C’est le travail sans tricherie.

Ta devise ?

Ma devise c’est Engagement, Travail, Succès.

Ton ambition à cette CAN ?

Si je suis retenue pour la CAN je souhaiterais qu’on remporte le trophée et qu’on se qualifie pour le championnat du monde qui aura lieu en Espagne 2021.