Lisa Atangana Belibi : « Gagner la CAN, le rêve ultime »
Interview décalée avec Lisa Atangana Belibi, arrière de Anglet Biarritz Olympique Handball , en stage avec la sélection nationale en vue de la CAN prévue du 2 au 12 décembre 2018 au Congo.
Raccourci
Age : 21 ans
Taille : 172 cm
Poids : 62 kg
Poste : arrière et ailière gauche
Main : Droite
Parents : Marie Essimi (mère), Emmanuel Benjamin Belibi (père)
Etudes : BTS en gestion de PME -PMI
Clubs : Anglet Biarritz Olympique Handball (ABOHB), entente entre deux anciens clubs, UMBB -Nationale 1
Ta première fois en équipe nationale ?
C’était en 2017, donc l’année dernière. J’ai été convoquée pour la coupe du monde. C’était juste plein d’expérience, de découverte de choses nouvelles. J’ai trouvé cela magique. L’ambiance en championnat du monde est juste énorme.
Joueur ou joueuse avec lequel tu rêverais de jouer ?
C’est Kalidiatou Niakaté parce que c’est une amie à moi et je trouve qu’elle joue bien tout simplement.
Si tu étais une autre joueuse qui serais-tu?
Je ne vais pas donner de nom parce que je suis moi.je n’ai pas forcément envie d’être quelqu’un d’autre.
C’est quoi ta spéciale sur le terrain ?
On ne va pas dire que j’ai une spéciale. Mais j’aime bien faire des lobes à tout va. ce qui n’est pas forcément bien mais j’aime bien.
Tu es quel type de machine?
(Hésitation). Je ne saurai quoi dire. (Sourire).
Quelle est la musique qui te met dans un match?
Pour me motiver, en général, je me mets « Hall of Fame » de Will I am et The Scrypte. C’est une musique pas trop forte. Il y a des moments de calme, j’aime bien.
Ta préparation d’avant match?
Je me mets dans ma bulle. C’est peut-être la seule période où je suis à peu près calme.je pense au match, je pense à ce que je suis sensée faire et ce que je devrais faire. J’essaie de réfléchir, je pense à ce que je dois faire pour que le match se passe dans les meilleures conditions et que je sois à mon meilleur niveau.
Ton matériel de voyage ?
Si vous vous parler de ce qu’il y a dans mon sacs quand je vais jouer un match, je dirai ma tenue de hand, mes chaussures, mes chaussettes, mon gel douche, ma serviette, je prends également des écouteurs au cas où je dois écouter de la musique. Mon Ipod, mon téléphone…Tout cela, c’est ce dont je me sers. (Sourire).
Tes chaussures de handball?
En ce moment j’ai deux paires de chaussure. Des Asics qui sont hyper légères. Les sensations sont juste fluides donc j’aime bien. Et des Adidas montantes. J’ai pris des montantes pour la protection des chevilles.
Ton geste technique préféré ?
Je dirai la même chose que tout à l’heure, j’aime bien les lobes.
Celui que tu rates toujours?
Ce que je rate toujours c’est les roucoulettes. D’ailleurs je ne les tente pas du tout.
Ton pire souvenir en compétition ?
Toutes les fois où j’ai fait égalité. C’est des matchs que je déteste. Faire égalité je trouve que c’est fou. Quand tu remontes beaucoup et que tu étais loin derrière, tu es content remonté. Mais c’est vraiment pas bien de faire égalité. Si tu es de l’autre côté et que tu menais tout le match, tu te retrouves à faire égalité, c’est moche.
Que détestes-tu dans le handball ?
Je ne déteste pas grand-chose dans le handball en lui-même, mais c’est plutôt les joueuses qui ne jouent pas Fair-Play. Quand tu fais un sport d’équipe comme le nôtre, le Fair-Play c’est tout ce qu’il faut .Le mauvais jeu sur le terrain peut coûter beaucoup à certaines.
Qu’aimes tu par-dessus tout?
C’est ce sport en lui-même. Si je l’ai choisi c’est parce que j’aime tous les côtés, toutes ses facettes.
Meilleur conseil qui t’ait été donné ?
Le meilleur conseil qui m’a été donné était : « de jouer comme si c’était la dernière fois que je jouais ».
Quand tu étais plus jeune, y avait-il une handballeuse ou un handballeur t’inspirait ?
Pas forcément parce que je n’étais pas le genre d’enfant qui faisait un sport et qui le suivait tout le temps à la télé. Je n’étais pas l’enfant qui suivait les joueuses et les joueurs. Après, j’ai trouvé des joueuses très bonnes mais je n’ai pas été inspirée par des joueuses parce que je ne m’instruisais pas spécialement.
Quel pourrait être ton cadeau méga giga génial de cette fin d’année ?
Mon cadeau méga-giga-génial de cette fin d’année, ça va être la même réponse que toutes mes coéquipières, ça va être de gagner la compétition qui arrive à savoir, la CAN. Ce serait le rêve ultime. Mais je me contenterai aussi d’une petite qualification au championnat du monde.
Quand tu ne passes pas tes journées sur les terrains de handball, quel est ton passe-temps ?
Mes passe-temps en dehors, j’adore tout ce qui est cinéma, séries en anglais, surtout passer du temps avec mes amis et ma famille, c’est le plus important.
En tant que sportive de haut niveau, tu dois avoir une hygiène de vie irréprochable…
En tant que sportive de haut niveau, on devrait effectivement avoir une hygiène irréprochable. C’est le cas pour moi si on parle de tout ce qui est alcool ou fumette. Je ne fume pas et je ne bois pas. Mais question nourriture, c’est autre chose. J’aime manger tout ce qui est gras. Ça, c’est un problème pour moi.
Ce n’est pas trop dur de restreindre ?
Question nourriture, je ne le fait pas trop.
Quels sont les mots que tu utilises le plus envers tes coéquipiers ?
Sur le terrain, je pense qu’on utilise un peu toutes les mêmes. C’est : les bras, parlez, défendez, couvre le ballon, pousse (sourire).
Si tu es retenue pour la CAN, quel serait ton rêve pour le Cameroun ?
C’est exactement la même que je dirai pour mon cadeau méga-giga-génial. C’est qu’on puisse s’affirmer au niveau continental et décrocher une place pour Mondial. Ce serait vraiment le must du must.
Qui recevrait l’Awards de la joueuse de la plus comique parmi tes coéquipières ?
C’est Agnès Ekobo. C’est elle qui me fait le plus rire, je suis aussi proche d’elle.
Un mot pour décrire le staff ?
Compétent. Après, on va voir à la compétition. Mais pour l’instant c’est compétent. C’est un groupe qui s’emboite bien parce qu’il y a vraiment de tout. Il y a tous les aspects dans ce staff.
Un seul mot pour décrire l’équipe ?
(Hésitation).Détermination. On est une équipe déterminée. On arrive à se relever.
Ton pire souvenir en compétition ?
Le match nul en championnat du monde. On en a fait l’année dernière. Et cela a été un très très mauvais souvenir.
Quelle est la différence la joueuse que tu étais en 2016 et celle que tu es devenue en 2018 ?
La différence en la joueuse que j’étais en 2016 et celle que je suis actuellement, c’est qu’en deux ans, j’ai acquis de l’expérience. Si en deux ans tu n’en acquiers pas, c’est que c’est vraiment compliqué.
C’est quoi ta recette du succès ?
Ma recette du succès c’est : Ne jamais abandonner, toujours se relever.
Ta devise ?
Qui ne tente rien n’a rien. Dans ce monde, si tu ne vas pas vers ce que tu veux, c’est très dur de l’avoir. Ça ne tombe pas facilement dans la bouche sans rien faire.
Ton ambition pour cette fin d’année ?
C’est pareil que pour le Cameroun et mon cadeau de fin d’année. Ce serait vraiment qu’on puisse s’affirmer en tant que équipe de handball de référence en Afrique tout d’abord, et que je puisse m’affirmer dans l’équipe. Du coup, c’est ma deuxième année et voilà.
Entretien mené par Angèle BEPEDE
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