Lucien Eyoungou : « la compétition ne s’improvise pas »

Lucien Eyoungou, nouvel entraîneur de Fap handball, parle de l’ouverture de saison dans une interview accordée à la Fécahand.

Quelle est la température de votre équipe à quelques heures du début de la saison ?

L’équipe se porte relativement bien parce que nous avons commencé le travail il y a exactement 45 jours. Ce n’est pas dans la logique normale du travail que nous devions commencer en ce moment-là, mais compte tenu des exigences du calendrier, nous préparerons l’équipe pour la nouvelle saison et pour les compétitions à venir. La préparation s’est déroulée comme toutes les autres, parce que nous avons commencé par évaluer le potentiel des athlètes. Nous avons estimé leurs potentiels et nous avons orienté le travail par rapport à ce potentiel-là. Maintenant comme dans toutes les équipes, il y a des gens qui sont assidus, et d’autres qui sortent de blessures. Il fallait leur donner un temps de récupération, et c’est cette alchimie que nous mettrons en place maintenant pour essayer de trouver le juste milieu pour toutes ces joueuses.

Votre prédécesseur à tout gagné, vous devez faire au moins la même chose ou au-delà. Quels sont vos projets ?

Non, FAP c’est une équipe dynamique donc le meilleur résultat est le souhait que nous émettons pour FAP. Nous pensons que logiquement, les joueuses vont se mettre au boulot et qu’on n’aura pas assez de blessés pour faire face aux adversaires de la saison. Vous savez que la saison est disputée entre plusieurs équipes. Chaque équipe s’est préparée et c’est à la fin de la saison qu’on saura si votre préparation a porté des fruits.

Quelle dynamique pour FAP cette saison ?

Logiquement, FAP est resté dans sa dynamique.Les joueuses de la maison et de nouvelles sont arrivées. Ce sont des contingences particulières qui peuvent faire que FAP perde un certain nombre de joueuses (quelques-unes qui ont voyagé et d’autres qui sont en situation de maternité) donc nous on va faire avec celles qui sont là. Par rapport aux arrivées, FAP c’est une équipe modeste donc ce sont les joueuses moyennes du championnat qui viennent jouer ici. Il n’ y a pas eu un grand chamboulement dans notre effectif celles qui sont là peuvent nous apporter des victoires. Néanmoins, nous avons Lisette Ngue qui revient à la maison, elle a joué au TKC la saison dernière. On n’oublie pas Babila qui vient jouer avec nous pour la première fois elle vient de l’INJS et les autres qui sont là depuis.

Qu’est ce qui vous ramène à FAP dix ans après votre départ ?

Il faut aider. J’ai joué dans FAP, j’ai entrainé FAP comme vous dites et là maintenant je suis venu donner un coup de main. FAP c’est mon équipe de cœur. Je ne saurais terminer sans saluer tout le travail que mon prédécesseur a fait, c’est un collègue. Maintenant, notre challenge c’est de garder cette équipe dans le même registres de victoire si on ne peut aller plus haut et plus loin.

Quel est l’objectif de cette année?

Les objectifs sont assignés par le haut commandement. Et c’est maintenir le cap. Sur le plan continental, c’est un processus qu’il faut mettre sur pieds. On ne se lève pas un matin pour aller battre les équipes angolaises, algériennes etc. c’est un processus, il faut prendre le temps nécessaire pour le faire. Les choses vont aller d’elles même, mais la compétition ne s’improvise pas. Il faut se préparer le plus longtemps possible pour espérer gagner.

Propos recueillis par Wilfried Ondoa